dimanche 11 mars 2012
Jean Giraud Moebius (8 mai 1938 - 10 mars 2012)
Depuis hier, il fait sombre. Malgré l’apparition d’une nouvelle étoile au firmament.
Une manifestation, parmi tant d’autres, de l'impermanence des choses...
Une image paternelle, une présence tutélaire s’est effacée...
Par réflexe, sans se consulter, on s'est retrouvés nombreux, à la librairie Expérience, à Lyon. Par besoin de "communier" autour de cet évènement, qui affecte l’histoire de la création contemporaine et notre histoire intérieure à nous.
Les hommages fleurissent sur le net et les réseaux sociaux. Au-delà de l'évidence, ces témoignages rassurent ; démontrent la nécessité des artistes, des visionnaires.
L’œuvre-vie de Moebius, colossale, est achevée.
Un leg extraordinaire, d’une générosité et d’une énergie incommensurables, que la sincérité rend aussi vivace qu’au premier jour. Un trésor considérable, façonné au cours d’un demi-siècle de recherches jamais assouvies, de propositions passionnées et d’un cheminement continu ; exigeant, ludique, délicat, puissant, poétique, magnifique...
Une somme titanesque, qu’une vie ne suffirait pas à contempler et apprécier à sa juste valeur.
Il a été et sera un initiateur pour de nombreuses générations ; un maître dans l’appréhension et l’apprentissage du dessin, ce formidable vecteur de dialogue entre le regard, l’esprit et autrui.
Un guide à travers les territoires en friche de l’onirisme et de l’ouest sauvage.
Une supernova.
Puissions-nous être de dignes héritiers, d’honnêtes successeurs.
Infiniment merci, monsieur Giraud.
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